Je ne suis pas sûre que les métiers d'art vaillent encore la peine d'être valorisés.
Si l'association qui se définit comme le premier syndicat professionnel du secteur ne semble pas le faire assidûment, pourquoi moi ?
Certes, nous avons eu la chance de voir regroupé•e•s la semaine passée, sous la nef du Grand Palais, un grand nombre des plus grands talents en activité. Des pièces colossales réalisées avec rigueur ont prouvé, une fois de plus, que les métiers d’art se distinguent très nettement des loisirs créatifs, et relèvent bel et bien de l'excellence.
Malheureusement, la fête fut gâchée par son organisateur lui-même ! Dans les allées, des murmures, des interrogations, de la stupéfaction : "Comment est-il possible qu'Ateliers d'Art de France, qui prétend défendre la création et ce•lle•ux qui la font, cautionnent la diffusion de pièces qui s'assimilent à du parasitisme?"
En photo ci-dessous, un exemple parmi d'autres constatés sur la Biennale Révélations. À gauche, un homme qui ne savait apparemment pas ce qu'est une veille concurrentielle; à droite, la créatrice originelle du procédé. Les situations individuelles ne m'intéressent pas vraiment; elles relèvent d'une juridiction précise qu'il appartient à chacune et chacun de saisir. En revanche, j'estime qu'Ateliers d'art de France commet une faute en étant le support de diffusion d'une production dénuée d'#éthique et de professionnalisme, et ce, à deux titres:
- en tant qu'exposant•e, chacun•e aura le droit de s'interroger sur la pertinence d'investir une somme importante sur un salon qui ne peut lui permettre de rentabiliser sa participation. Une telle mise en concurrence de la société organisatrice, même par ignorance ou par négligence, porte préjudice aux entreprises, au secteur dans son ensemble, au caractère original, singulier et rare des créateur•ice•s.
- à 10h45, le jour de l'ouverture de la Biennale, je recevais la newsletter d'Ateliers d'Art de France intitulée "Agir ensemble pour les métiers d'art". C'est cocasse! Il appartient quand-même à cette organisation de faire valoir un climat respectueux et éthique entre toutes et tous.
Qui d'autres que les institutions pour être exemplaire et définir un cordon sanitaire des bonnes pratiques ?
Si les représentants et les décideurs comptent sur le fait que les différentes confrontations retombent comme des soufflets, il est fondamental de les mettre face à leurs responsabilités, et de les interpeler à ce sujet. Ils doivent prendre des mesures pour promouvoir des comportements scrupuleux et vertueux au sein de leur réseau et de leurs événements.
En commentaire ci-dessous, j'émets une proposition de solution. Vous pouvez ajouter les vôtres et aussi, prenez le temps de dénoncer ces pratiques, de vous faire accompagner si vous pensez en être victimes et d'interpeller vos représentants.
#metiersdart #proprieteintellectuelle #loyaute